Analyse psycho-organique :
défaire les blocages intimes
et libérer l'énergie vitale
A la croisée des chemins de la psychanalyse et des thérapies psychocorporelles, l’analyse psycho-organique est une méthode qui se veut complète. Tantôt, elle se met à l’écoute de l’inconscient du patient, tantôt à celle de son vécu organique.
Sa spécificité repose en effet sur le fait qu’elle travaille à la fois sur l’expression de la sensation et sur celle du sentiment et du sens. Son objectif est d'accompagner l’individu vers une appropriation simultanée de son corps, de sa psyché et de son esprit.
Pour y parvenir, trois axes d’intervention sont privilégiés :
1) La verbalisation – par le biais d’entretiens menés en face à face avec le thérapeute ou allongé sur un divan – pour que le patient exprime ses sentiments, ses affects et ses émotions.
2) La prise de conscience du corps et de l’énergie qui y circule – grâce à la respiration, à la relaxation, à des mouvements, voire à des massages – pour qu’il renoue avec ses sensations et son "identité organique", son unité intérieure.
3) L’investigation psychanalytique – utilisation des matériaux de l’inconscient et interprétation des symboles, images, rêves, etc. – pour que l’individu puisse aussi avoir accès à la signification et aux origines de ses difficultés.
L’analyse psycho-organique repose donc sur des concepts qui lient le
psychique et l’organique dans une chaîne dynamique de processus
distincts mais interactifs. Elle suppose une organisation sur trois
niveaux : l’organique profond, les connexions organiques et le concept.
L’organique profond correspond à l’organisation émotionnelle comprenant
le cerveau limbique et ses liens avec le système neurovégétatif. Les
connexions organiques représentent les défenses musculaires et les
postures corporelles ; enfin le concept est lié au système nerveux
central qui permet la conscience et la mise en mots des affects
profonds. Ces trois niveaux forment un système, c’est-à-dire qu’aucun
n’est premier, aucun n’est cause ou conséquence de l’autre. Dès que l’un
est activé, les autres sont sollicités. On peut ainsi travailler en
partant de n’importe lequel d’entre eux. Mais ce choix n’est pas
aléatoire.
Le thérapeute sera guidé par l’organisation psychique de son client, conduisant à une direction de travail singulière pour chaque personne.
L'Analyse psycho-organique permet donc
de concevoir l'individu dans son entièreté
et apparaît comme une méthode globale et efficace.

Elle se propose de rendre la personne plus consciente de ses réalités psychologiques et notamment des forces négatives qui l’habitent ou qu’elle projette sur les autres.
Aucune étude portant sur l’efficacité de l'analyse psycho-organique n’a été publiée dans des revues scientifiques.

Aujourd'hui, l'analyse psycho-organique se présente
comme une approche se fondant sur 4 dimensions principales :
- Psychanalytique. Ce qui comprend les phénomènes en jeu dans la relation thérapeutique (transfert, projections, etc.) et la nécessité de faire remonter à la conscience les situations inconscientes.
- Psycho-énergétique. Les manifestations corporelles de type énergétique sont toujours prises en compte, même si le corps n'est pas au centre du processus.
- Humaniste. La qualité de la relation doit permettre au patient d'abandonner son système défensif et d'exprimer son identité propre.
- « Sensologique ». Ce concept propre à l'analyse psycho-organique renvoit à la profonde connexion entre le sens que l'on donne à sa vie et la manière dont on la ressent.
Parmi les approches « néo-reichiennes », l'analyse psycho-organique est peut-être celle qui unit le plus intimement le travail corporel et les approches psychanalytiques classiques. Paul Boyesen parle d’une « approche analytique dans un travail psychocorporel ». Selon le site de l'École Française d'Analyse Psycho-Organique (EFAPO), l'analyse psycho-organique permettrait, par une approche en finesse de l'inconscient, de voir comment se font blocages ou distorsions névrotiques. Et on pourrait, en plus, libérer une énergie - à laquelle on accéderait par le corps, les images ou les mots – permettant d’établir une bonne circulation entre le conscient et l’inconscient.
